Présentation
4ème de couverture
Le cinéma français doit faire face à trois crises. Son système de soutien est à bout de souffle. L'évolution vertigineuse des technologies de production et de diffusion le prend au dépourvu. Le régime d'indemnisation-chômage des intermittents du spectacle vient d'imploser.
Cet ouvrage met en lumière les contre-performances de films dont près de la moitié attire moins de 25 000 spectateurs. Notre cinéma serait-il devenu à ce point confidentiel, lui dont le chiffre d'affaires global, toutes exploitations confondues, représente à peine 2% de celui des majors d'Hollywood?
Parvenu au terme de ses analyses, l'auteur estime que la doctrine française de l'exception culturelle se trouve à l'origine de nos difficultés grandissantes. C'est pourquoi, renvoyant dos-à-dos libéralisme et corporatismes, il propose de s'inspirer du Canada et du Danemark, pays qui aident également leur cinéma. Mais de façon différente. En fixant des obligations assorties de sanctions.
Au vu des résultats obtenus par le Québec dans le cadre d'un traité commercial signé par le Canada, les États-Unis et le Mexique (Alena), il suggère d'adopter le système de l'exemption culturelle étendu à l'Union européenne. Afin que le cinéma français puisse véritablement contribuer au développement du pluralisme culturel, ce qui suppose que la France décide d'abandonner la politique des illusions pour celle des ambitions.
Fiche info
Biographie de l'auteur
Jean Cluzel, membre de l'Institut (Académie des Sciences morales et politiques) est connu pour les rapports sur la télévision qu'il a, pendant de nombreuses années, présentés au Sénat. D'une Institution à l'autre, il poursuit les mêmes combats pour le rayonnement de la culture française.