Présentation
Bien que citée dans toutes les histoires du cinéma, cette Usine aux images d'un italien bien parisien, Ricciotto Canudo (1877-1923) - celui qui devait faire entrer le cinéma au panthéon des arts avec la place de "septième" - était un "introuvable". On peut suivre aujourdh'hui, pas à pas, l'évolution de sa pensée théorique tout autant que son travail de chroniqueur régulier qu'il mena hebdomadairement au tout début des années vingt. Pour un art naissant, une critique déjà sûre de ses armes.CO ÉDITION ARTE Éditions - Première Édition Intégrale
Ricciotto Canudo (1877-1923), poète, romancier, essayiste, philosophe, critique d'art, critique littéraire, musicologue, scénariste, fut le premier grand critique et théoricien du cinéma qu'il baptisa, dès 1919 et pour la postérité, le « Septième Art ». Arrivé à Paris en 1901, Canudo y fut un des principaux animateurs de l'avant-garde artistique. Il organise la défense du Sacre du Printemps, appelle les artistes - qui feront le XXe siècle - comme Stravinsky, Ravel, Léger, Chagall, Gance, Brancusi, D'Annunzio, Zweig, L'Herbier, Delluc, Cocteau, Picasso, Delaunay... à créer le nouveau monde de la modernité. Canudo a très tôt parié sur le cinéma et n'a cessé de militer pour sa reconnaissance, créant le premier Ciné-Club et la prestigieuse revue La Gazette des Sept Arts - couronnement de tous ses efforts, il fait entrer le Septième Art en 1921 au très officiel Salon d'Automne. L'Usine aux images réunit pour la première fois l'intégrale des articles de celui dont Guillaume Apollinaire disait : « Celui qui voit le premier ». En effet, avec ses critiques souvent acerbes de la production de l'époque mais pleines d'espoir pour l'avenir du cinématographe, Ricciotto Canudo devancera et préviendra les modes en véritable visionnaire
Fiche info
33 illustrations noir & blanc