En 1945, un jeune photographe du nom de Robert Doisneau est chargé de faire un reportage sur Blaise Cendrars, écrivain reconnu. Cette commande de l'éditeur Denoël est destinée à la promotion pour la parution du roman biographique "L'homme foudroyé". Reçu dans la "tanière" de celui qu'il connaissait poète, journaliste reporter, Robert Doisneau rencontre "l'ermite" qui, après quatre années de silence, s'est remis à écrire dans le Sud de la France à Aix-en Provence. Les deux hommes échangent, se promènent. Doisneau découvre Cendrars. Cendrars est séduit par le travail du jeune photographe et le projet d'un livre naît entre eux. L'amitié naissante se fortifie. Cendrars écrit sans répit, ce seront « La main coupée », « Bourlinguer ». Doisneau photographie sans cesse et envoie les clichés à son ami. Puis le retrouve à Saint Segond, homme serein dans la plénitude, auteur d'un quatrième volume de Mémoires, "Le lotissement du ciel". Ils reparlent de leur projet de livre, ce sera "La banlieue de Paris", qui paraîtra en 1949. L'ouvrage "Doisneau rencontre Cendrars" livre au lecteur, en exclusivité, l'intégralité du reportage, alors que seulement quelques portraits étaient connus jusque là. Fac similé de lettres, citations inédites et extraits de textes issus des Mémoires accompagnent les photographies. Instantanés littéraires où l'oeil du photographe capture la vibration de la lumière sur les moments intenses d'écriture, les rencontres quotidiennes, les instants de contemplation, et le "bonheur d'exister" d'un homme dans l'accomplissement ultime de sa vie et de son uvre.