Vous est-il arrivé une seule fois, tandis que vous faisiez la queue pour voir un film, de penser que le cinéma fut d'abord champêtre, forain, attraction pour music-hall ou exposition universelle ? C'est en 1906 que les exploitants français ont ouvert les premières salles fixes. Bientôt Charles Pathé, Léon Gaumont organisent leurs réseaux. Populaire ou élitiste, la cinéphilie a très vite ses lieux de culte. Les cinémas de l'après-guerre se font paquebots, cathédrales. Des salles d'actualités s'implantent dans de nombreuses villes. La profession se concentre, lutte, se fédère... Au tournant des années 1960, l'arrivée de la télévision contraint les professionnels du grand écran à fermer, diviser, multiplier et moderniser les salles. A côté de la trinité Gaumont-Pathé-UGC, les indépendants, les salles municipales, les réseaux d'Art et d'Essais, de Recherche, proposent des choix et des services différents. Christian-Marc Bosséno présente ici ces autres acteurs du ciné que sont le public, la caissière, l'exploitant, l'ouvreuse, le projectionniste, afin que vous puissiez aborder en spectateur averti la prochaine séance.
Façades et intérieurs des cinémas révèlent quelle idée chaque époque se fit du luxe et du confort. Pendant que le public, assis, est captivé par l'écran, tout un monde s'active. Public et publicités, architectures, tickets... 145 images pour élucider «le mystère de la salle en noir».
illustrations en noir et en couleur
Bibliogr. Index